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Questions fréquentes

Le design thinking est, comme son nom l’indique, la pensée, l’état d’esprit, voire même la philosophie des designers, et non pas une méthodologie comme on le lit si souvent (si c’était une méthodologie, on parlerait davantage de design process).

C’est une manière d’appréhender le monde dans sa globalité avec humilité et questionnement pour ensuite imaginer et créer des solutions pertinentes aux dysfonctionnements identifiés.

Cet état d’esprit s’incarne dans une démarche avec des valeurs, des convictions, des compétences et des outils, outils qui doivent être en perpétuelle réinvention pour coller au mieux aux objectifs, enjeux et contraintes du projet.

Les designers ne conçoivent pas que des objets, même si certains designers se spécialisent dans la conception d’objets et de mobilier. Les designers conçoivent des solutions à partir d’une compréhension approfondie du contexte et des besoins des utilisateurs. Ce sont donc les spécialistes de l’innovation.

Le design de service est un champ du design. Les designers peuvent concevoir des objets, des services, des outils numériques, des environnements, de l’information facile à comprendre (c’est ce qu’on appelle infographie, design d’information ou visualisation de données) et de manière très générale des expériences qui ont pour spécificité d’être pertinentes, intuitives et harmonieuses. On parle alors d’UX ou User eXperience.

L’UX est la User eXperience et l’UI la User Interface. L’UX est l’expérience utilisateur que le designer conçoit pour une certaine catégorie d’utilisateur. L’UI est la mise en forme de l’information, ou le design d’information de l’interface numérique.
Grace à Apple et au design dans son ADN (qui lui a permis de développer des outils digitaux qui ont transformé notre monde), le domaine numérique est le premier à avoir compris et intégré l’apport du design. Le terme UX est donc communément associé au monde numérique mais tous les designers conçoivent de l’UX, y compris le bon designer de mobilier qui réfléchit à l’expérience que la personne va vivre avec son mobilier.

Notre conviction est que les designers ont été préservés du formatage de notre système éducatif et qu’ils sont encore capables, comme les jeunes enfants, d’aborder une problématique avec un raisonnement abductif (« et si on disait que… ») et non pas déductif ou inductif comme nous l’apprenons à l’école.  Ils s’attachent longuement à la problématique et ne sautent pas sur la première piste de solution qui leur vient à l’esprit. Ils sont dans le doute et l’humilité de savoir qu’ils ne savent pas sans en être destabilisés. Ils questionnent la problématique non pas avec jugement ou en étant dans la projection de leur propre ressenti mais avec empathie (chose très difficile à faire). Ils arrivent ainsi, à force de questionnement sans à priori, à formuler une problématique de travail pertinente.  

Comme Einstein disait :
« Si j’avais une heure pour résoudre un problème dont dépend ma vie, je passerais 55 minutes à formuler le problème et seulement 5 minutes à chercher une solution ».

Ensuite, ils font appel à leur créativité pour chercher des solutions qu’ils construisent pour pouvoir affiner leur réflexion (les designers pensent autant avec leurs mains qu’avec leur cerveau), les tester et les améliorer. 

Par ailleurs, l’erreur n’est jamais négative, c’est juste un vecteur d’apprentissage.

Cet état d’esprit est peu courant dans le monde de l’entreprise et lors d’un projet de design thinking, les participants doivent pouvoir expérimenter cet état d’esprit librement en suivant le designer dans ses réflexions, en le copiant, en étant protégés, durant le projet, de toute interférence ou injonction extérieure.
Le rôle du facilitateur est de leur donner la permission et de les protéger, il est aussi de les challenger avec bienveillance.