Pourquoi l’Approche Neuro-cognitive et Comportementale (ANC) se met-elle au service du design thinking?

Vous le savez sans doute déjà, le design thinking est un état d’esprit particulier (celui des designers) qui s’incarne dans une démarche, des compétences spécifiques et des outils (à réinventer au cas par cas en fonction du contexte, des enjeux, des objectifs, etc. tel un chef cuisinier réinvente sa recette en fonction de différents paramètres). Sans l’état d’esprit adéquat, le résultat manque fortement d’envergure (= on accouche d’une souris, ou le cuisinier n’est plus chef mais l’exécutant d’une recette au résultat plus qu’aléatoire).

Contrairement aux apparences, cet état d’esprit des designers n’est pas facile à acquérir, notamment parce qu’il repose sur des postures qui sont à l’opposé de celles que nous avons développées, et fortement intégrées, depuis notre plus jeune éducation : nous avons appris la compétition et le jugement et non pas l’empathie, la réponse à des questions et non pas la remise en question des questions, à travailler seul.e et non pas de manière transdisciplinaire, à faire ce qui est attendu de nous et nous pas à expérimenter notre créativité, à penser avec notre seul cerveau et non pas avec nos mains, à avoir peur de l’échec et non pas à provoquer l’échec pour en tirer des enseignements, à chercher à convaincre en prétendant savoir et non pas à solliciter les critiques, etc.

Les designers ont en quelque sorte été « préservés » de ce formatage puis ils ont développé cet état d’esprit spécifique de questionnement et de recherche de solutions pendant 5 ans lors de leurs études en école de design.

La bonne nouvelle est que l’ANC nous apporte des éclairages pertinents et des outils pragmatiques pour repérer les formatages que nous avons développés, souvent à notre insu, et pour développer ces postures d’ouverture indispensables à l’exploration de problématiques et à la recherche de solutions.

Par ailleurs, l’ANC apporte des clés de compréhension des motivations, des croyances et du fonctionnement des parties prenantes, nous aidant ainsi à nous mettre davantage en empathie avec elle.

Aurélie Marchal

Ancienne auditeur interne bancaire, j’ai appris à faire des diagnostics et à émettre des préconisations. D’esprit très critique, à la recherche de sens et de résultat, j’ai beaucoup questionné la pertinence de ce qu’on m’inculquait et l’état d’esprit sur lequel cela reposait. Je me suis formée à d’autres démarches qui reposent sur d’autres états d’esprit (Design Thinking, Creative Problem Solving, Approche Neurocognitive et Comportementale, Lego Serious Play, Coaching, Communication Non Violente) et j’ai créé ma propre approche que j’améliore sans cesse depuis 2011 et qui aboutit à des résultats très pertinents.